
Après les 4500 blessés de la crise des gilets jaunes, la répression de la révolte des retraites a provoqué des centaines de nouveaux blessés. Mais sur BFMTV, sur ordre de Marc-Olivier Fogiel, les journalistes ont désormais interdiction d'employer l'expression "violences policières". Alors que la "Première chaîne info de France" est de plus en plus concurrencée par LCI et CNews, en interne, beaucoup se demandent si leur média n'est pas trop dépendant de ses sources policières.
« Il y a des gendarmes, samedi à Saint-Soline, qui ont eu peur de mourir. » En ce dimanche 26 mars, sur le plateau de BFMTV, Dominique Rizet, « consultant police-justice » de la chaîne info du groupe Altice, lance la charge. À ses côtés, ni Géraldine Woessner, journaliste au Point, ni Laurent-Franck Liénard, avocat de nombreux policiers mis en cause dans des « bavures », n’auront un mot sur les violences exercées par les gendarmes contre les manifestants venus, selon eux, « casser du flic » lors de la manifestation contre les mégabassines du 25 mars.
Un traitement partisan qui passe sous silence le bilan extrêmement lourd de la répression des manifestants à Sainte-Soline par près de 3200 gendarmes équipés de lances-grenades et de LBD : au moins 200 blessés (grièvement atteints pour la plupart, dont deux restées entre la vie et la mort – durant plusieurs jours pour l’un, plusieurs semaines pour l’autre –, une jeune fille défigurée par un tir de grenade…).