Jean-Baptiste Rivoire
Off Investigation a eu accès à une source française bien informée sur les origines, encore méconnues, du "Marocgate" , ce scandale de corruption d'eurodéputés qui déstabilise le parlement européen depuis deux mois.
Le vent a subitement tourné pour le royaume du Maroc au Parlement européen. Pour la première fois depuis 1996, les eurodéputés ont voté le 19 janvier dernier une résolution non contraignante condamnant les atteintes envers les journalistes et la liberté d’expression par le régime du roi Mohammed VI.
Il aura fallu qu’un retentissant scandale de corruption de parlementaires européens, le « Marocgate », n’éclate pour que les eurodéputés se souviennent que le Maroc, partenaire privilégié de l’Union européenne en Afrique, n’a rien d’une démocratie.
Si ce scandale d’achat de députés concerne également le Qatar et possiblement la Mauritanie, c’est bien l’ingérence marocaine dans le processus démocratique européen qui a été démasquée la première. C’est encore le Maroc qui, le premier, a été visé par la justice belge qui mène depuis tambour battant une enquête faisant trembler l’édifice européen.