
Parmi les défenseurs acharnés de l'autoroute A69, qui doit relier Castres à Toulouse en privatisant partiellement une route nationale, des responsables liés aux laboratoires Pierre Fabre, mais aussi des notables locaux historiquement liés à l’extrême droite. Enquête.
En octobre dernier, la couverture médiatique de l’A69 acte la défaite du camp pro-autoroute dans la bataille des idées. Dans le même temps, la presse met en lumière le rôle historique du laboratoire Pierre Fabre dans le projet. Conséquence logique de l’inversion du rapport de force : plusieurs défenseurs du labo pharmaceutique montrent les crocs. C’est le cas notamment de Bernard Carayon, conseiller régional Les Républicains d’Occitanie et maire de Lavaur. C’est aussi le cas de Pierre Archet, directeur de l’hebdomadaire local Le Journal d’Ici.
Le 26 octobre dernier, Pierre Archet ouvre le bal par un édito assassin. Quatre jours plus tôt, un week-end de mobilisation contre le projet avait rassemblé entre 5 000 et 10 000 personnes à Saïx, sur le tracé de la future autoroute. Dans la foulée, l'éditorialiste met en cause l’autorisation de cette manifestation : « A se demander encore une fois où est passé le fameux État de droit ». Il parle de « guérilleros » et d’ « écoterroristes », qu’il compare... au Hamas. Précision utile : Le Journal d’Ici est édité par Tarn Médias, qui appartient au groupe Pierre Fabre SA. Sud Radio, Le Spectacle du monde et Valeurs actuelles ont aussi été possédés par le groupe.
