
Dans le dossier à tiroirs qui oppose le patron du PSG et président de BeIn, le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, à l’ancien lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane, la justice vient de rendre une non-décision. Pour tenter de protéger le Qatar ?
Le jugement du tribunal judiciaire de Paris du 29 avril 2025 était attendu. Signe que l’affaire est sensible, le délibéré, à savoir le temps écoulé entre le procès et l’annonce du jugement, a duré cinq mois. Une durée anormalement longue pour un dossier au civil (et non au pénal), ce qui est le cas ici.
Ce dossier « signalé », comme on dit dans le jargon judiciaire, est celui qui oppose le PDG du club de foot Paris Saint-Germain (PSG) et président du groupe de télévision BeIn, le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, dit NAK, à l’ex- lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane. Ce dernier a été emprisonné et torturé au Qatar du 13 janvier au 1er juillet 2020. Puis assigné en résidence surveillée, toujours au Qatar, jusqu’au 1er novembre 2020, date de son retour en France.
Un protocole d’accord contre la liberté
Son autorisation de quitter Doha, l’homme d’affaires ne la doit pas à son pays, la France, qui était au courant de sa détention comme l’a révélé Blast. Non, il la doit à la signature le 10 juillet 2020 « à distance, au moyen d’un dispositif électronique » d’un protocole d’accord négocié entre ses avocats et ceux de NAK.