Affaire Assange : l’AFP et France 24 sous influence

Au festival de Cannes, le 21 mai 2025, Julian Assange arbore un T-Shirt avec le nom de milliers d'enfants palestiniens tués par l'armée israélienne depuis le 7 octobre 2023. | Source : Instagram @thetrustfalldoc

Harcelé par les autorités américaines pendant près de quinze ans, le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a participé à la présentation du documentaire « L’homme qui valait six milliards de dollars » au festival de Cannes. Des médias financés par l’Etat français en ont profité pour relayer des éléments de propagande américaine à son encontre. Son comité de soutien a saisi le Conseil de déontologie journalistique et de médiation.

Longtemps traqué par la première puissance mondiale, c’est en homme libre que, le 21 mai dernier, Julian Assange a assisté au festival de Cannes. Le fondateur de WikiLeaks s’est rendu sur la Croisette pour l’avant-première du documentaire du réalisateur américain Eugene Jarecki qui retrace son parcours. Cette apparition publique a été prétexte, pour l’Agence France-Presse (AFP) et France 24, à ressortir contre Assange des accusations américaines devenues caduques. Mais cette couverture médiatique à charge n’a pas empêché le film de recevoir le prix spécial du jury de « L’Œil d’or », qui récompense chaque année des documentaires au Festival de Cannes.

Elle a en revanche valu à l'AFP et à la chaîne internationale France 24 – toutes deux financées en grande partie par l’État français – de se faire épingler pour avoir relayé sans nuance des éléments d’une propagande américaine qui a longtemps contribué à détourner l’opinion publique du combat de Julian Assange pour la liberté d’informer.

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