Florence Autret, correspondante à Bruxelles
À travers l'Europe, des journaux habituellement plutôt favorables à Emmanuel Macron s’interrogent sur son avenir après son incapacité à réunir une majorité parlementaire en faveur de sa réforme des retraites et son recours à l'article 49-3 de la constitution.
Une scène de crime : c’est ainsi que le quotidien conservateur Britanique The Telegraph décrit la France après la séquence politique inouïe et les violences de cette semaine. Une scène où « il y a les empreintes de Macron partout », écrivent le correspondant à Paris Henry Samuel et l’éditeur Europe James Crisp dans leur recension de la folle journée de jeudi au cours de laquelle la première ministre Elisabeth Borne s'est vue contrainte à renoncer à un vote à l'assemblée sur la réforme des retraites. « Le geste de Macron, ‘l’homme fort’, est un signe de faiblesse », écrivent nos confrères britaniques au sujet du recours à l’article 49.3 de la Constitution.
Macron, un " canard boiteux " selon le Telegraph
Derrière la figure de la Première ministre Elisabeth Borne, qu’ils mentionnent à peine, le président, seul responsable de la situation, serait un « canard boiteux ». La redoutable éditorialiste du quotidien Anne-Elisabeth Moutet, basée à Paris, avait déjà utilisé le terme dans un papier au vitriol, où elle évoquait la rumeur d’une démission du chef de l’Etat sous le titre « Macron sait qu’il est fini ».
« Les politiciens d’opposition brandissent des pancartes et chantent la Marseillaise au moment où la Première ministre tient son discours sur la réforme des retraites », légende le Telegraph
Fait rare et non dépourvu d’ironie, le journal conservateur Britanique publie sur son site le tweet, en français, du journaliste de France Télévision Hugo Capelli montrant les députés NUPES qui entonnent la Marseillaise dans l’Assemblée.