En 2014, les oligarques des médias perçoivent Emmanuel Macron, qui vient d’être nommé à Bercy, comme une personnalité susceptible de défendre leurs intérêts au sommet de l’Etat. Leurs journaux et télés vont alors l’aider à se construire une image de “présidentiable”… jusqu’à se heurter à une tenace rumeur d’homosexualité. | Série d’été extraite du documentaire “Délinquants et ultra-riches, comment ils ont fait élire Macron” (4/6)
À l’été 2014, une stratégie de communication soigneusement orchestrée se met en place pour faire émerger une nouvelle figure politique : Emmanuel Macron. Bien que ministre de l’Economie, il est encore inconnu du grand public. Mais pas des grands patrons des médias privés. Séduits par sa propension à défendre le business, ils vont lui dérouler le tapis rouge. Bernard Arnault, propriétaire de LVMH qui contrôle Le Parisien et Les Echos, Xavier Niel, fondateur de Free et propriétaire du groupe Le Monde, Patrick Drahi, magnat des télécommunications à la tête du groupe Altice, Vincent Bolloré, qui contrôle le très influent groupe Havas, tous vont s’impliquer dans la “présidentialisation” d’Emmanuel Macron L’objectif est clair : vendre à l’opinion une “figure politique neuve”, “hors du cadre traditionnel”, et capable de “séduire au-delà des clivages partisans”.