10′ en Off, « Délinquants et ultra-riches » 6/6
Xavier Niel, un ex-pornocrate au service de Macron

Pape du “minitel rose”, Xavier Niel a fait fortune dans les années 1990 via des messageries érotiques et des sex-shops. Un passé que le principal soutien d’Emmanuel Macron, aujourd’hui propriétaire du groupe Le Monde et compagnon de Delphine Arnault, peine à assumer. Série extraite du documentaire « Délinquants et ultra-riches, comment ils ont fait élire Macron » (6/6)

Dans les années 1980, bien avant Internet, le minitel, un petit appareil loué par France Télécom offrait aux utilisateurs un accès à des services variés, du simple annuaire jusqu’à des « messageries roses », plus coquines. Accessibles via des numéro type « 3615 », elles permettaient de “chatter” à distance via le clavier du minitel avec des hôtesses érotiques. À la clé : des communications téléphoniques surtaxées. Alors jeune lycéen à Créteil (Val de Marne) et fan d'informatique, Xavier Niel va se lancer dans ce business lucratif en proposant aux grands médias de les aider à créer leurs propres messageries roses pour maximiser leurs revenus. 

Rapidement installé passage de Crimée, dans le 19è arrondissement parisien, il encourage ses hotesses à entretenir des dialogues interminables avec les clients, ce qui lui permet d'engranger des millions de francs en quelques mois seulement. « Le système fonctionnait comme un véritable piège à clients. Les animatrices devaient entretenir le plus longtemps possible le dialogue, ce qui créait de l’excitation dans le cerveau de l’homme, du client. C’était du proxénétisme intellectuel », estime aujourd'hui Claudia Tavares, ancienne collaboratrice de Xavier Niel.

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