Macron, En marche vers l’extrême-droite ?

Macron, entouré de personnalités de l'extrême droite

Demain, l'État de droit et la devise républicaine "Liberté, égalité, fraternité" ne seront ils plus qu'un lointain souvenir ? Durant quatre mois, Thierry Vincent et Daphné Deschamps ont interviewé d'anciens macronistes déçus par la dérive autoritaire du président et des figures conservatrices et d'extrême-droite qui estiment qu'Emmanuel Macron prépare un "boulevard" au Rassemblement National pour 2027.

« Je veux avoir un mot pour les Français qui ont voté simplement pour défendre la République face à l'extrémisme. Je sais nos désaccords, je les respecterai, mais je serai fidèle à cet engagement pris : je protègerai la République ». Ces mots , prononcés avec solennité par Emmanuel Macron le 7 mai 2017, le président sortant les réitèrera, sous une autre forme, le 24 avril 2022, lors de sa réélection, toujours face à Marine Le Pen : « Nombre de nos compatriotes ont voté (...) non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l'extrême-droite. (...) j'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir ».

« Entre 2017 et 2022, + 10 points pour Marine Le Pen »

Kévin Mauvieux, député Rassemblement National de l'Eure

Une déclaration de principe dans laquelle le président se pose en "rempart" face à l'extrême-droite : des mots qui résonnent étrangement à un mois des élections européennes de 2024, alors que le Rassemblement national ne cesse d'engranger des soutiens et apparaît pour la première fois comme possible vainqueur de la prochaine présidentielle. « Entre 2017 et 2022, plus 10 points pour Marine Le Pen [au deuxième tour, NDLR], 80 députés en plus, donc non, il n'a absolument pas fait rempart, il nous a déroulé le tapis rouge », se réjouit Kévin Mauvieux député RN de l'Eure. 

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