Israël-Palestine : ces télés qui ont choisi leur camp

Ruth Elkrief sur LCI
Le 1er novembre sur LCI, Ruth Elkrief accusait à tort Amnesty international, la Croix Rouge, l'Unicef et Médecins sans frontières d'être restés "silencieux" sur le sort des otages israeliens. Toutes avaient en réalité appelé à leur libération (photo DR).

Au fil de son offensive sur Gaza, l’État hébreu a été de plus en plus montré du doigt sur la scène internationale. Mais en France, les tentatives de remettre en cause la légitimité des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne ont généré d’intenses campagnes de dénigrement sur les plateaux télé. 

Début décembre, sur un plateau de LCI orné de bandeaux télévisuels tels que « Gaza : Jean-Luc Mélenchon va-t-il trop loin ? » ou encore « LFI [La France insoumise], trop ambiguë avec le Hamas ? », la journaliste Ruth Elkrief reçoit Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône. D’emblée, elle reproche à son interlocuteur la position de LFI sur les derniers rebondissements du conflit israélo-palestinien. Elle lui impute un manque de sensibilité face aux atrocités commises le 7 octobre. Manuel Bompard récuse alors certaines allégations, dans le cadre d’un échange tendu. Rapidement, Jean-Luc Mélenchon publie un tweet enflammé, qualifiant la journaliste vedette de LCI de « manipulatrice » et de « fanatique ». 

https://twitter.com/JLMelenchon/status/1731281129750086046

Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin annonce la mise en place d’une protection policière pour Ruth Elkrief et dénonce « l’irresponsabilité » du chef de fil des insoumis et de ses camarades. Une accusation qui rappelle celle formulée contre le gouvernement, dans un communiqué daté du 19 octobre où LFI expliquait que certains de ses membres étaient visés par des menaces de mort.  

Poussant pour sa part le curseur de l’invective un cran plus loin, le président LR du Sénat, Gérard Larcher, réagit quelques jours plus tard à la polémique en adressant sur RTL un « ferme ta gueule !» à Jean-Luc Mélenchon. Une formule qui, sur le moment, ne semble aucunement froisser les journalistes présents sur le plateau..

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