
À l’ère des réseaux sociaux, des images d’actes violents, souvent difficiles à justifier, se multiplient au sein de la police. Dans le dernier épisode de son émission « En off », Lumi explore la façon dont les médias traitent les violences policières.
« Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit », s’étranglait Emmanuel Macron en mars 2019, face à un auditoire mis en place dans le cadre de son « Grand débat » organisé en réponse à la crise des Gilets jaunes. En juillet 2020, auditionné à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, expliquait lui aussi « s’étouffer » devant le terme de « violences policières » et prônait pour sa part le droit pour la police à user d’« une violence légitime ». C’est un fait, le terme de « violences policières » irrite jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir.
Et pourtant, qu’elles aient fuité sur les réseaux sociaux ou par voie de presse, il existe de nombreuses vidéos témoignant d’un déchaînement de violence au sein d’une institution censée nous protéger. Pourquoi, quand ils commettent des crimes, les policiers sont-ils si souvent protégés par leurs collègues et leur hiérarchie ? Par les politiques et les médias ? Afin de creuser ces questions, Lumi s’est penchée sur plusieurs affaires récentes et leur retentissement au sein du paysage politico-médiatique français.